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SPECTACLE

Cassandre halluciné

Introduction

Le projet de Cassandre est né dans un contexte particulier, la période du semi-confinement dû à la Covid 19. Après un court temps d’incertitude, nous avons commencé à chercher avec deux collaboratrices du SAT, Clara Brancorsini et Justine Ruchat comment rester en vie artistiquement et surgissent  deux idées : une création à partir du texte de Howard Barker : Graves épouses/ Animaux Frivoles qui a été présenté au courant du mois de juin une fois fut permis l’ouverture des théâtres et l’autre idée faire un montage théâtrale sur le personnage de Cassandre : Cassandre Hallucinée, un texte écrit pendant ce même période par Justine Ruchat en collaboration avec Gabriel Alvarez.

Nous avons conduit en parallèle les deux projets, la création de Graves épouses /Animaux Frivoles et l’écriture de Cassandre Hallucinée. Pendant le mois de septembre nous reprendrons les répétitions de Cassandre afin de présenter le spectacle du 29 septembre au 4 octobre.

Cassandra une femme confinée dans une vérité que personne n’entend.

Centrée sur le présent, la figure de Cassandre est inépuisable. On peut lire son personnage comme le point
aveugle de la connaissance, en dépit de l’inutilité de tout savoir. Ou encore que dans son regard d’aujourd’hui se
donne à lire l’impossibilité du voir, dans une époque noyée dans un flot d’images, d’informations. Se pourrait-il que la
parole poétique qui fuse de ses lèvres soit inaudible, ou que nous ne voulions pas l’entendre ? La figure de
Cassandre est intéressante de par les situations dans lesquelles elle est prise qui sont toujours à la lisière du
privé et du politique. Victime désignée d’un ordre social et politique patriarcal parce qu’elle a un savoir, un pouvoir ou
tout simplement son propre langage, elle est enfermée.

Pourquoi, alors qu’elle dit vrai, personne ne l’entend, ne la croit, allant jusqu’à la considérer comme folle. Nous
nous trouvons devant un voyage halluciné, pleins de bouleversements oniriques.

Sur l’écriture du texte

L’écriture s’est initiée sous l’impulsion de Gabriel Alvarez qui, après discussions, a proposé un travail autour de la figure du Cassandre. Il a transmis à Justine Ruchat un important matériel de textes et de réflexions autour de ce personnage, ainsi qu’une invitation à l’écriture.

L’écriture s’est déclenchée suite à ces lectures et notamment celle de Cassandre de Christa Wolf et c’est en cherchant à développer un passage où Cassandre est enfermée par son père dans une grotte obscure, dans les souterrains de Troie, pour l’empêcher de crier contre le rapt d’Hélène, que le texte a trouvé sa situation initiale.

De là, ont émergé une série de textes autour de la question de la légitimité de la parole, de sa décrédibilisation et de sa marginalisation. Ces premiers textes peu à peu recoupés, déconstruits, séparés, ont ensuite été complétés par d’autres, de sources différentes, en cherchant à tisser le fil d’une pensée chaotique. Réécrits, recoupés et transformés, eux aussi, ces texte mettent au travail des figures de femmes réelles ou imaginaires, enfermées souvent pour cause d’une conduite trop libre ou jugée inconvenante, comme ce fut le cas par exemple pour la peintre et sculptrice Camille Claudel (1864-1943) ou la moins connue Helena van Brugh de Kay, musicienne et comédienne new-yorkaise, amie de Romain Rolland (1891-1987). La première est internée pendant trente ans, la seconde pendant l’année 1921 sous la loi de la « puissance paternelle ».

Sur le spectacle

Du point de vue de la forme théâtrale le monologue de Cassandre est construit, faite de parties hétérogènes (bruits, actions, résidus, souvenirs, mélodies réinterprétés…) assemblées pour former un tout afin d’assouvir la soif du personnage afin de se libérer de pouvoir des hommes.

Une femme, peut- être est-elle Cassandre ? Ou elle se croit Cassandre.
Elle parle … Parle sans cesse … A l’écart de tous.
Elle parle et cela ne sert à rien.
Elle dit ce qui surgit, mais cela ne sert à rien à ce qui surgit,
Elle est celle qui dit … Qui prédit
En vérité mais en vain … Vérité vaine.
Elle est celle qui parle et qui pourtant ne parle pas.
Celle dont la parole est dite, prononcée et entendue, mais jamais comprise.
Celle dont la parole est toujours entendue comme insensée et vertigineuse
Le langage tout à coup montre son surplus.
Un trop plein qui, finalement, n’est plus.

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Notre pratique théâtrale n’existe pas seulement dans l’immédiateté de la consommation, mais aussi et surtout dans un processus ...

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