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SPECTACLE

Dead-Line

Deadline
Du 10 au 12 novembre et du 15 au 17 décembre 2017
Vendredi, samedi et dimanche de 10h à 24h

Au théâtre, contrairement au monde extérieur, il n’y a pas d’hostilité envers celui qui arrive. Celui qui passe le seuil du théâtre n’est pas considéré comme un ennemi, un étranger. Au théâtre lors d’une création, d’une représentation, nous sommes tous des étrangers. Par là je veux dire qu’au théâtre, l’humain ne se définit pas par l’appartenance à une origine, un territoire, même pas une culture. Il se définit par les possibles, par les potentialités créatives que chacun porte en soi tant du point de vue de ceux qui agissent que de ceux qui regardent et écoutent.
Gabriel Alvarez, note d'intention Deadline

Le Studio d'Action Théâtrale (SAT), fort de 30 ans de créations artistiques, développe un mode de travail qui intègre des jeunes comédiens et comédiennes à des acteurs plus chevronnés. Il s'agit de donner plus de temps au groupe, en tant que communauté de travail, en consolidant la cohésion par l’exploration, la recherche et la pédagogie, fondamentaux que défend Gabriel Alvarez au sein du SAT et du Galpon.
Le point de départ de ce temps fort est la réflexion sur la forme oratoire, sur la parole partagée au théâtre par un chœur comme principal protagoniste.
Pour dépasser la clôture de la représentation, Gabriel Alvarez imagine deux périodes de trois jours durant lesquelles rencontres, expositions, débats, lectures, performances et représentations seront nourries par des artistes, des associations et spectateurs curieux de découvrir d'autres façons d'être au théâtre en synergie avec des créateurs en condition d'exilés.

La programmation  comprendra, outre Les suppliants,  projet central mené par Gabriel Alvarez avec le SAT, les artistes et associations suivants : Delia Higginson, Heidi Hopeametsä, Zahra Husseinides,  Agenda 21, Agora,  Ben Vic - ensemble Yac, Aïda Diop, Sami Bkheet, Marc Berman, Francesco Miccolis, Melissa Cascarino,  Hospice général, cie Andrayas, Nathalie Tacchella - cie de l'estuaire, Sylvain Thévoz, Cyril Vandenbeusch, VisAgenève, C-Fal, Sébastien Roth, Annie Goudeaux, Lea Roth, Salma Lagrouni, Amal Naser, Rzn Torbey, Ouidad Lagrouni Berton, Abdellatif Loset, Mahdi AlTashly, HadiAljundi, Markus Schmid, Hugo Moura,  Christian Schmid, Nicola Cuti, Gladys Corredor « La Chiky », Francisco Contreras Pardo, Mónica Prada, Rachid Oujdi, Colia Vranici, Olivia Ortega,  Toni Teixeira, Amal et Sathana Darsha, Mourad Tchiko, Anouar Kaddour Cherif, Youcef Kasmi, Ali Boush aki, Boubacar, Amadou Djao, Ali, Idrissa, Maciré Sylla,

Deadline
Deadline c’est la dernière ligne à franchir, la ligne de non retour, la dernière limite. L'avons-nous déjà franchie ? Notre société occidentale l'a-t-elle déjà franchie ?
Si l'on paraphrase Elias Canetti qui parle de "Dead Point" (ce point mort où tout système franchit la limite subtile de réversibilité, de contradiction, de remise en cause pour entrer dans la non-contradiction) nous pouvons dire que oui, nous l'avons franchie cette deadline.
La mer, notre mère nourricière, nous renvoie les déchets que notre société de consommation y a jetés. Cette même mère nous renvoie les cadavres des hommes, des femmes et des enfants que nous n'avons pas considérés à temps, qui s'échouent sur les plages sous le regard ébahi de quelques touristes. Oui, nous l'avons traversée cette deadline !
Comment agir et réagir en tant qu'artiste, en tant que théâtre, en tant que lieu voué à la création et à la vie face aux drames de Lampedusa et de tous les autres lieux de naufrage ?

Hospitalité
C'est ainsi qu'à partir de la puissance d'un texte, à partir de la réflexion sur ce qu'est la production artistique aujourd'hui, à partir du questionnement de l'artiste sur sa place et sa responsabilité, et en réponse aux effets pervers de la spectacularisation des drames programmés de l'immigration et des exils, le projet du Studio d'Action Théâtrale dépasse le cadre de la scène.
Avec cette occupation partagée du Galpon par des artistes, des spectateurs, des exilés de toute sorte, des associations il s'agit de débattre et de créer ensemble, en alternance ou côte à côte sur la notion d’hospitalité.
Le mot hospitalité contient en son sein un paradoxe, celui de l’exercice d’une souveraineté sur un territoire, sur un espace, sur un lieu. On est hospitalier "chez soi", dans sa maison, dans son pays.
Ce projet va à l’encontre de cette ambivalence en proposant de subvertir les frontières habituelles du théâtre tant du point de vue de l’espace que du temps. Il s'agit d'inventer un lieu qui offre de l’urgence poétique, qui crée une place unique à la rencontre.
Lors d’une création, d’une représentation, nous sommes tous des étrangers de cette création, de ce qui n'existe pas encore et devenons progressivement les autochtones de ce que nous fabriquons ensemble.
L’humain ne se définit pas alors par l’appartenance à une origine, un territoire, même pas une culture. Il se définit par les possibles, par les potentialités créatives que chacun porte en soi tant du point de vue de ceux qui agissent que de ceux qui regardent et écoutent.
Au théâtre nous ne posons pas comme condition préalable de posséder les mêmes convictions. Il ne s'agit pas de partager ce qui est semblable. Au contraire, il s'agit  de penser un cadre dans lequel celles et ceux qui sont différents, qui viennent d’un ailleurs - défini par l’imaginaire et non par la couleur de la peau - puissent partager leurs diversités.


Occupation
Cette occupation du Galpon est une invitation à repenser de manière artistique le sens de l’hospitalité. Comment "rendre la pareille" entre artistes et public mais aussi avec celles et ceux qui viennent de loin, les exilés, pour favoriser l'échange de savoir-faire culturels et artistiques.
Ce n'est pas une occupation au sens militant du terme ; dans "militant" on entend "militaire", rapport de force, guerrier. Cette occupation est une façon d’investir des espaces qui ont été créés pour l’échange artistique et la rencontre créative.
Il y a toujours eu des lieux pour accueillir l’étranger : caravansérails, sanctuaires, temples, monastères offraient alors une protection aux personnes persécutées. Aujourd’hui, ils tendent à disparaître, remplacés par des lieux dans lesquels la vie échappe car ce sont des lieux clos, fermés dans tous les sens du mot, où la personne disparaît, transformée en cas administratif.
L’utopie d’un théâtre comme le Galpon, est celle d’inviter l’humanité à se sentir chez elle sur toute la terre. Au théâtre, l'ici et l’ailleurs sont des concepts variables, perméables, changeants qui ne se définissent que par des transitions de notre imaginaire.
Ce projet démasque le sens que prend la frontière en tant qu'obstacle, en tant que pouvoir de marquage de notre hospitalité.

Résistance
Quand on est à l’intérieur d’un théâtre, on n’est pas enfermé ! On est libre de s’évader avec son imaginaire, de dépasser les frontières et les murs bien gardés par la réalité extérieure.
Le SAT et le Galpon unissent leurs forces pour proposer avec générosité et sans pression programmatique un lieu pour partager les sensibilités, avec pour seule intention de contribuer à ce que le public, les artistes, les personnes qui sont en situation d’exil, les étrangers et les saisonniers puissent se rencontrer en tant que personnes.  Une rencontre où il n’y aura pas de distinction ou d’inégalité de statut et de condition entre l’accueillant et l’accueilli, entre le spectateur et l’artiste.
Cette occupation est aussi un acte de résistance face aux politiques néo-libérales qui tendent à contrôler l’humain et son imaginaire, qui poussent à l'efficacité et la rentabilité, qui nient la beauté des méandres des rencontres, parce qu'elle offre des relations sans aucune garantie d'un résultat monnayable.

 

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