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SPECTACLE

Pas Moi de Samuel Beckett

Pas Moi

Intentions artistiques

Le choix  de la pièce «  Pas moi » s’est imposée à la fois comme une étape et une continuité  dans notre travail : l’exploration du langage et la parole sur la scène de théâtre. En collaboration avec Clara Brancorsini, actrice  travaillant au sein de la compagnie depuis une vingtaine d’années, nous avons reçu  ce magnifique texte de Samuel Beckett comme un nouveau défi.
Celui de se confronter avec le personnage singulier de  Pas Moi, une bouche   qui parle, parle, jusqu’à recouvrir la totalité de la scène. Une bouche détachée de son corps, qui devient dérangeante, obscène, une bouche qui profère des mots afin de tuer le temps ou le contraire, pour ne pas être tuée par le temps.

Parler jusqu’à l’épuisement du langage, jusqu’à l’épuisement de l’être. C’est cette dimension métaphysique que nous voudrions souligner dans notre création. Pas Moi  nous permet de continuer à explorer la musique du souffle, les respirations du silence, la matérialité d’une parole.

Dans notre proposition,  nous voudrions faire ressortir certains  traits du personnage, proche de la folie. On pourrait penser que cette femme est prise d’un délire mystique. Le texte de Pas Moi se présente parfois dans le paroxysme du dire, exigeant un travail rythmique en utilisant des figures comme l’essoufflement, le chuchotement, les murmures et les halètements d’une voix qui se découvre, une voix qui depuis toujours se taisait.

Qui parle dans Pas Moi ? questionne cette voix, à laquelle tout se réduit, et qui s’évoque à la troisième personne : « Une voix que d’abord... elle ne reconnaît pas...puis finalement doit avouer... la sienne...elle qui n’avait jamais... au contraire...pratiquement muette... toute sa vie... ».
Comme le dit le titre de la pièce, le sujet qui parle se distingue du sujet qui s’écoute, sans d’abord se reconnaître, et d’un sujet s’avouant sa subjectivité comme faute du simple fait d’être.

Le texte et les propositions scéniques de Pas Moi exigent une partition serrée composée par la comédienne. Une partition où elle oscillera entre la musique des mots, la matérialité de la parole et la déconstruction du langage. Cette parole ainsi traitée sur une scène nous conduit en quelque sorte à la disparition du personnage et à une  mise en scène  extrêmement épurée. Elle sera construite, comme le suggère Samuel Beckett entre la voix et le silence, entre le mouvement et l’immobilité, entre l’ombre et la lumière.


Un espace scènique

Un espace scènique où il y a  du vide, du noir,  un espace dénudé.
Les points de repères spatiaux pour le spectateur seront construits par les sonorités de la voix. Des paroles qui de manière incessante emplissent l’espace, avec un tourbillon de mots qui s’entrechoquent, se complètent et s’annulent.

Un espace dans la penombre, au centre un point, un personage suspendu entre le silence et la parole. Le public  pourra se rapprocher ou s’éloigner afin d’écouter les interstices des paroles-voix, paroles-son, nais aussi avec la possibilité de s’introduire dans ces trous de la parole que Pas moi construit.

Le Personnage de Pas Moi

Nous l’imaginons comme une vieille femme, quasi-fossile, soumise aux rayons changeants de la lumière. C’est l’ombre d’une vieille femme. Un personnage qui oscille entre l’animé et l’inanimé, entre l’humain, l’objet et  le végétal.

Cette créature, cette muette, dépossédée de la parole pendant toute son existence et jusqu’alors, devient avec son monologue ininterrompu une figure visionnaire d’une catastrophe.  Elle peut être la figure de la chute de l’humain dont la quête de sens avorte dans une sorte d’essoufflement, d’effritement du langage, mais aussi d’effritement du corps. Tout ce qui reste c’est une bouche qui même en ressentant  fortement l’urgence de dire, n’arrive plus à le faire de façon compréhensible.

Le personnage de  Pas Moi penche du coté de la folie. La folle convoque l’ineffable, car elle est elle-même une figure de l’ineffable. La mise en scène doit rendre visible la tension intérieure qui habite le personnage créé  par  ce questionnement ininterrompu : à quoi sert la parole ? A la mémoire ? S’agit-il d’une stratégie pour ne pas disparaître,  pour rendre notre humanité présente ?
Ou plutôt, Beckett utilise t’il  la parole comme une technique hypnotique vis à vis du spectateur ?
Voilà des questions ouvertes auxquelles nous ne voulons pas donner de  réponses.

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