STUDIO D’ACTION THÉÂTRALE - info@studioactiontheatrale.ch / +41 22 731 72 27

Texto alt de la Imagen 2 Texto alt de la Imagen 1 Novarina-gabriel alvarez-studiod'action théâtrale-le repas-galpon

SPECTACLE

Poèmes

Un homme debout

Un homme debout.
Un mot : Voyage.
Il marche, bouge, est curieux.
La fortune. Des choix et tant de doutes.
La nature. Et encore, une marche silencieuse : les pieds se pressent de laisser ou quitter la terre,
Ils prennent de la vitesse, la sensation de voler ! Les yeux fermés.
Un tas de terre dans la bouche, aveugle, il connaît, il découvre.
Tel Hermès, par des chemins divers, assoiffé, il vole des connaissances.

Un espace vide, comme une île, un geste après l’autre.
Une répétition incessante, afin de fondre le Moi et le Je
Que reste-t-il ? Personne…
Alors tout peut commencer.

La rencontre de l’autre, dure naissance d’une relation, d’un mouvement,
d’un itinéraire possible.
Des outils, des formes, un commencement sans fin.
Il se remet en question, demande, quelque chose sans un résultat déterminé.
Simplement un processus, un jeu.
Jouer et de nouveau la fortune.
S’exercer,
s’exhaler,
se fatiguer,
se bousculer,
exister ! un instant et oublier de nouveau.

S’engager, engager une direction, tracer une ligne, devenir un point dans l’espace,
De nouveau, un espace vide, froid.
Comment réchauffer le corps, le coeur, son imagination ?
L’esprit et une discipline.
Il aspire, un projet, quelque chose, toujours en manque.
Le désir.
Artisan de lui-même,
Bricoleur de la matière, il construit, ensemble de formes improbables,
des sons et des gestes… Sans arrêt, sans répit, apprendre,
Appréhende cette chose insaisissable, qui l’accompagne depuis l’enfance
Et qu’il ignorait.
G.A., 1997

L’Idiot
Je suis content avec l’Idiot qui séjourne en moi !
Cet être simple, unique et particulier,
mon petit nain singulier.
Détrompez-vous
pas bête du tout,
ni stupide,
ni imbécile.

Allez y
Il est temps de déculotter la dignité.
Toi,
Elle,
Vous,
Ignares et pétulants
Ne faites comme Si
Lui,
l’idiot
soit loin de vous-mêmes.

L’autre jour,
Le mien
A construit une démarche qu’il n’avait jamais utilisée auparavant.
Il se mit en marche.
Il allait avec son ombre qui suivait ses pas
anonyme
à travers les trottoirs,
ses bras oscillants
et d’en haut de son visage
ses lèvres bougeaient d’une telle manière qu’on aurait
cru
qu’il chantait.
Oui
il chantait
la chanson des bienheureux,
des doux,
des affligés,
des affamés,
des persécutés
des réfugiés
tous ceux « pauvres en esprit »,
Qui sont enfermés
ou
entassés le long des trottoirs,
en attendant un jeton,
leur jeton de présence dans cette vie.
A leur regard mon idiotie devient lucide et triste,
Burlesque.
Et
dans un grand éclat de rire rageur
elle se mit à crier, Comme un enfant :
Ne rien respecter !
Continuez à faire l’idiot !
Quel spectacle
Quel choc d’étrangeté,
de surprise, d’inquiétude, d’irréalité,
de ceux qui séjournaient sur le macadam froid et dur,
quand soudain des visages aux fenêtres sont apparus sortant de leur sommeils,
ou pour le dire d’une autre manière
des hommes et des femmes
qui pour la première fois se trouvaient dans une situation inhumaine !
Celle de projeter leur regard
en bas, en haut,
et découvrir
leur propre idiotie.

Il y a de l’ironie, dans ce que vous raconte mon idiotie,
une ironie féerique poussée à l’extrême.
Une ironie idiote
qui aime tant tourner en rond
jusqu’à l’extase.

Mais faisons bref
Nous devons chacun de nous
tirer des profits extraordinaires
des feux d’artifices
de notre nullité
de cette nullité qui nous entoure
de cette vacuité qui nous enferme
de cette perspective qui nous chosifie
cherchant à vendre notre cher et tendre Idiot.
Ayons le courage de lui suspendre une enseigne :
Pas à Vendre ! !

G.A., 2013

Le Vieux

Le temps file,
Le temps défile,
Le temps tisse
Le temps nous dévore :
Un temps qui repose
Le temps du rêve.

A quoi veulent-ils nous réduire ?
De quoi le contemporain est-il le nom ?
Un vieux slogan, ami de l’avarice et du profit, affirme : time is gold !

Et dans les boulevards de l’accumulation,
dans les salons du K
Un seul hobby compte : l’argent.
Ces salons douillets
aux arômes des cigares,
où notre temps est réduit
à une simple valeur mercantile.

Et notre usage du temps ?
Que faisons nous avec notre temps ?
Nous appartient-il ?
Et si le temps nous dévore, comme dans le mythe
grec de Cronos,
c’est que l’ordre est lâché :
Produire pour produire,
peu importe quoi,
peu importe si le monde se transforme dans une immense poubelle !
peu importe si le bonheur se transforme en une denrée hors de prix !

Le Maintenant est transformé dans l’instant d’un projet,
simple marche à gravir pour arriver quelque part.
L’avenir et le progrès deviennent des enseignes aveuglantes,
dans des villes cosmopolites, engouffrés dans la Vitesse.
Nous les traversons sans le plaisir d’explorer
d’autres manières de vivre dans le temps !
Le présent nous échappe comme l’eau entre les
doigts.

Et soudain, apparaît l’image de ce vieux, qu’on imagine
assis dans l’obscurité de sa chambre, en train de
faire mémoire des poèmes qu’il aurait voulu écrire,
aux romans qu’il n’a jamais composés et aux chansons
qu’il n’a pas osées chanter quand il pouvait.

Sûrement, se disait-il, « demain » je le ferai, demain..

Pauvre Vieux qu’en habitant le présent,
convaincu d’être en train d’apprendre,
reportait ainsi sa rencontre avec Maintenant … laissant filer le temps de la création.

G.A., 2013

 

comments powered by Disqus
Alt de Cabezal 1
Alt de Imagen 1
Cabaret Dadaïste

Vous qui pénétrez ici, abandonnez toute révérence et tout conformisme ! Cédez à l’extravagance de ce cabaret irrévérencieux !

Alt de Cabezal 2
Alt de Imagen 2
La Panne

Je parle. Je parle pour que quelqu'un m'entende. Je me trouve mêlé à une histoire qui me laisse sans voix, à une affaire inextricable et indicible..

Alt de Cabezal 3
Alt de Imagen 3
Gabriel Alvarez

Notre pratique théâtrale n’existe pas seulement dans l’immédiateté de la consommation, mais aussi et surtout dans un processus ...

Tel: +41 ( 0 ) 227317227 fax: +41 ( 0 ) 227317227 info@studioactiontheatrale.ch / copyright notice copyright held by Gabriel Alvarez.

designed by drh-design / web brighton