Spectacles du SAT
L’esthétique des spectacles du SAT oscille entre un univers cérémoniel, tantôt baroque tantôt minimaliste, parfois archaïque, contemporaine, lyrique et plastique. Cette esthétique cherche avec la précision et la rigueur d’une forme théâtrale à dévoiler dans l’acteur sa singularité en tant qu’être humain. Avec d’autres mots, il s’agit d’un travail de démolition des apparences pour faire en sort que chaque acteur disparaisse, puisse immoler son ego. Avec le mots de Valère Novarina l’acteur est celui qui se tue avant d’entrer sur scène.
"Le Studio d’Action Théâtrale ne fait pas de la recherche : il EST une recherche. Il l’est au sens où il intègre tout ce qui constitue la théâtralité de manière quasi organique. Il l’est également parce que son déploiement ne se situe pas dans un processus de travail mais qu’il élargit ce processus jusqu’à lui donner les dimension d’une cosmogonie singulière." Lionel Chiuch dramaturge.
..."C’est que la théâtralité à laquelle travaille le SAT emprunte à la danse et au chant tout en puisant son énergie dans le répertoire du théâtre occidental, avec un bonheur tout particulier, à mon avis, en ce qui concerne la tragédie grecque, Heiner Müller et Valère Novarina. Assumer le théâtre comme tel, c’est aussi affirmer qu’il ne reproduit pas la réalité et les discours quotidiens : il surgit quand s’élève une parole corporelle et musicale, quand se rencontrent les imaginaires des acteurs et des spectateurs, en une étrange cérémonie ludique. De ces sacrés imaginaires, le Galpon est bien l’hospitalière maison." Eric Eigenmann, professeur de littérature française et de dramaturgie à l’Université de Genève.
"Chaque spectacle du Studio d’Action Théâtrale promet une révélation sur l’imaginaire humain, sur les méandres complexes et les cheminements insaisissables de notre esprit. Chaque élément de fabrication est porteur d’étrangeté : choix et montage de textes, scénographie, costumes, lumières, gestuelle, prosodie et musique. Cette étrangeté pose une première distance entre le texte, les acteurs et les spectateurs, mais cette distance n’est autre que celle qui sépare la surface de notre conscience de nos inaccessibles profondeurs : rien n’est univoque." Marc Berman, musicien et compositeur.
