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SPECTACLE

Ne tendons pas la corde pour nous faire pendre !

Ne tendons pas la corde pour nous faire pendre !

Howard Barker dramaturge anglais que nous avons eu le plaisir de recevoir au Galpon, a fait toute une réflexion sur le théâtre qu’il a nommé le « théâtre de la catastrophe ». Il entend par catastrophe, un renversement des valeurs, des codes de comportement, d’éthique et d’esthétique dans le théâtre cherchant à faire éclore sur scène une vie plus intense et plus libre.
Mais gardons la métaphore et posons-nous la question suivante :
Sommes-nous devant un temps de catastrophe, un temps qui, une fois passée l’émergence sanitaire qui nous submerge, nous donne la possibilité du renversement de ce régime social et économique, culturel et moral dans lequel nous sommes englués depuis des années ? 

Oui il y a des possibilités. Mais ce renversement n’est pas forcement positif, il peut aussi se faire à l’intérieur du système afin qu’il y ait moins de liberté, plus d’exploitation, plus d’injustice !
Si nous regardons tous les indicateurs actuels (quel vilain mot), les décisions de nos dirigeants, les raisons pour lesquelles nous nous trouvons dans cette émergence (par exemple les manques de masques, de lits d’hôpitaux, et même de travailleurs de la santé), les réactions du capital, nous avons de quoi être inquiets !
Après l’orage, des fleurs peuvent éclore, mais aussi des chardons !
Que constatons-nous au niveau culturel, au niveau des arts dits vivants ?
Comment réagissons-nous face au vide, au manque de ce rapport direct et vivant entre acteurs et spectateurs sans lequel n’existeraient pas précisément les arts vivants ?
Eh bien rien de glorieux si nous voyons le nombre d’initiatives virtuelles pour remplir notre temps "vide", "libre" !

Dans des temps dits normaux, la culture de divertissement cherche à s’emparer du temps vide, libre, des consommateurs afin d’occuper leurs cerveaux avec ses produits de consommation provoquant des comportements peu flatteurs. N’oublions pas l’étymologie du mot divertir : "Le terme divertissement est d'origine latine, il est apparu en Europe à la fin du XV e siècle. Il désignait alors l'action financière consistant à détourner à son propre profit, ou distraire, une part de l'héritage. " !
Et bien un des moyens que le régime néo-libéral a imposés ces derniers temps afin de nous distraire c’est bien le numérique, et entre autres les soi-disant réseaux sociaux.
Et donc nous pouvons bien nous demander : Tombons-nous dans un piège en nous ruant tous sur des propositions comme la danse à la maison, le théâtre dans la cuisine et j’en passe ? Tout cela à cause de notre incapacité et notre angoisse à gérer le vide ?
Un piège qui laisse présager le pire, c’est-à-dire, qu’à la sortie de cette pandémie, le système capitaliste fait un bond en avant et d’un régime du capital financier et sa spéculation, nous passons au régime d’un capitalisme numérique !!
Un régime où le vivant sera remplacé de plus en plus par le numérique ! Comme les caissières dans les supermarchés, les spectacles de danse et de théâtre pourront se faire dans nos cuisines et nos salons et à moindre coût. Donc, plus besoin de théâtres, ces derniers pourront être transformés par le capitalisme en start-up plus rentables.

Réfléchissons un peu afin de ne pas tendre la corde pour se faire pendre.
Ce vide auquel nous sommes confrontés c’est du temps pour soi, le manque des arts vivants nous devons le faire ressentir comme un manque et non comme un trou à remplir de tout et non porte quoi.
Nous pouvons citer Roland Barthes pour exprimer cette attente dans laquelle se trouvent les arts vivants : ... « Il y a une scénographie de l’attente : je l’organise, je la manipule, je découpe un morceau de temps où je vais mimer la perte de l’objet aimé et provoquer tous les effets d’un petit deuil. Cela se joue donc comme une pièce de théâtre… » Oui une pièce de théâtre dans nos cerveaux et qui peut être, un jour non lointain sera sur la scène de notre théâtre.

Gabriel Alvarez

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